Ostéoporose : l’importance d’une bonne nutrition

La prévention et le traitement de l’ostéoporose passent par un régime alimentaire adapté. C’est ce qu’a rappelé un groupe d’expert issu du Groupe de Recherche et d'Information sur les Ostéoporoses et de la Société Française de Rhumatologie, en émettant les premières recommandations nutritionnelles françaises dans ce domaine

Parmi les aliments à recommander :

Le régime dit « méditerranéen » : Une méta-analyse de 2019 a confirmé les bénéfices du régime méditerranéen , riche en anti-oxydants, fibres et oméga-3, sur le système osseux.

Produits laitiers : 2 à 3 par jour. Connus pour leurs apports en calcium, les produits laitiers  permettent de couvrir notre besoin quotidien de 1 g/j. Autres sources : les légumineuses, les fruits à coque, les fruits de mer, les produits céréaliers et certains légumes. 

Les eaux minérales riches en calcium : Intéressante grâce à la grande biodisponibilité du calcium. Eviter cependant les eaux trop riches en sodium.

Les protéines : Les apports protéiques préconisés sont de 1g/kg/j pour la prévention ou le traitement de l’ostéoporose, après la ménopause et chez les personnes âgées. Privilégier les protéines animales riches en leucine (un acide aminé essentiel) : produits laitiers, viande, poisson, œufs, soja. Fausse idée : la consommation de protéines animales ne modifie pas le pH sanguin et n’est pas facteur d’ostéoporose.

Ce qu’il faut éviter ou sans intérêt démontré :

Le régime « occidental », excédentaire en sucres , produits raffinés, viande rouge, et carencé en fruits, légumes, poissons et produits laitiers. Une méta-analyse (122 061 personnes) l’a comparé au régime méditerranéen : la DMO (Densité minérale osseuse) est plus basse et le risque fracturaire plus élevé chez les hommes.

Attention aux régimes végétarien et végétalien : sur la base d’une méta-analyse, il est confirmé que la DMO est plus basse (rachis et col fémoral) et le risque fracturaire plus élevé chez les végétariens (+25 %) et les végans (risque fracturaire +44 %) que chez les omnivores.

Autres comportements négatifs : les régimes hypocaloriques, la consommation de sodas et d’alcool : il est associé à une DMO plus basse, à un risque fracturaire et à un risque de chutes plus élevés.

Vitamines : alors que la carence en vitamine D est fréquente, peu de données sur l’intérêt d’une supplémentation sur la DMO et les fractures. Pour les autres vitamines, aucune preuve solide n’existe

Trop peu de données pour conclure : le café , le thé, les phytoœstrogènes et les préprobiotiques

Substituts hyperprotéinés et hypercaloriques : non recommandé en dehors de problèmes nutritionnels

La publication scientifique https://tinyurl.com/4tsjau6d